Contenu proposé par Finance Conseil
Des taux semblables à ceux du mois d’avril 2025
Avec un OAT 10 ans qui a augmenté depuis mi-août d’environ 20 points de base et un contexte politique tendu, les barèmes bancaires étaient pressentis à la hausse en cette rentrée 2025. Mais, bonne nouvelle pour les emprunteurs, l’augmentation est mesurée, + 0,07% seulement en moyenne nationale.
Globalement dans toutes les régions, nous retrouvons les taux du mois d’avril qui avaient augmenté suite à une hausse de l’OAT de 30 points de base en une journée en raison des tensions sur les tarifs douaniers.
Les taux au mois de septembre s’échelonnent en moyenne sur 15 ans entre 3% et 3,15%, sur 20 ans entre 3,20 % à 3,30 %, sur 25 ans entre 3,25 et 3,35%. Et il est toujours possible de négocier en dessous des 3% pour les meilleurs profils sur 20 ans.
L'analyse de
SOPHIE HO THONG
Malgré les tensions budgétaires et politiques, c’est une belle rentrée portée par une demande forte qui n’est pas altérée par la légère hausse des taux dont les causes sont multifactorielles : l’augmentation de l’OAT mais aussi un réajustement à la marge de leurs taux pour certains partenaires qui ont atteint leurs objectifs de l’année, dans un contexte où le volume de crédit a fortement progressé de 8 à 12 milliards par mois par rapport à l’année dernière. Si la tendance haussière se confirme le mois prochain, nous ne devrions pas dépasser une moyenne de taux située entre 3,25 et 3,40%. Une nouvelle baisse des taux directeurs de la Banque Centrale européenne permettrait certainement de garantir une stabilité des taux de crédit immobilier sur la fin de l’année.
Evolution des taux par région

LIRE AUSSI
Sans cap, pas de confiance : la filière de la rénovation interpelle le Ministre de l’Economie dans une lettre ouverte
Face aux incertitudes politiques qui fragilisent l’avenir, une large coalition d’acteurs de la rénovation énergétique interpelle Eric Lombard, ministre de l’Économie dans une lettre ouverte.
Ils sont donc 46 acteurs à rappeler que la rénovation énergétique représente à la fois une réponse environnementale incontournable et un puissant levier économique : plus de 600 000 emplois, 20 milliards d’euros d’investissements annuels et des bénéfices sociaux tangibles. Inquiets, ils alertent sur l’instabilité des dispositifs d’aide et l’absence de visibilité de long terme, freinant ainsi la confiance et l’investissement. Sans demander de nouvelles dépenses, ils plaident donc pour une politique ambitieuse et stable : un budget sanctuarisé, une programmation pluriannuelle, une visibilité réglementaire renforcée et la montée en compétences de la filière.
Seront-ils entendus dans un contexte politico-économique orageux ? On ne peut que l’espérer.

