Sur le sens de la vie tout d’abord : c’est du bon sens. Dans l’immobilier, nous ne devons surtout pas oublier dans les mois qui viennent (nous allons travers une crise sans précédent) que nous avons beaucoup de chance. Nous avons beaucoup de chance parce que nous sommes dans une filière qui est tangible. A la fin de la journée, tous, conseils que je suis, architectes, investisseurs, promoteurs, mairies… les projets auxquels nous participons, on peut les toucher, les traverser, les sentir. Et cela, c’est une chance inouïe. (…) Le bon sens, c’est aussi beaucoup de lucidité. On pèse 40% des émissions de gaz à effet de serre. Les immeubles tertiaires (donc hors logement) sont massivement sous utilisés. Je ne parle pas de vacance commerciale mais bien de sous-utilisation. On parle ici de 50% et c’est énorme. Pour le logement, en France ce sont 10 millions de m2 qui sont sur ou sous-occupés. Donc en fait, quelque que soit l’angle par lequel on prend l’immobilier, on voit qu’il y a des défis colossaux. A partir de là, le sujet de la joie de vivre pourrait être un peu délicat. Je génère une belle éco-anxiété. Mais je pense qu’on doit faire la promotion de tout l’inverse. Il faut se rassembler. Il faut agir. Parce que, pour en revenir à mon premier point, on a cette chance inouïe de pouvoir voir les actions concrètes qu’on mène sur la décarbonation, sur la préservation de la biodiversité, sur les débats (parfois houleux) avec les villes sur la mixité sociale. C’est cela notre quotidien. Si on se rappelle en permanence qu’on a la chance de faire cela, on pourra allier sérieux et légèreté, dans les mois et les années à venir.