L’habitat inclusif a un avenir parce qu’il correspond à une aspiration assez forte de la part des citoyens – une aspiration qui est de vivre sur le territoire qu’ils connaissent, ce qu’on traduit par « vivre chez soi », mais la perception du chez-soi n’est pas nécessairement sa maison mais plutôt son territoire, sa commune, là où « je connais les gens » et là où « j’ai mes habitudes ». Et il y a un enjeu de la part des communes de proposer des alternatives à la maison alternative à la maison individuelle pour que les gens restent dans la commune. Cela, il est important de le défendre. Aujourd’hui, le secteur se professionnalise. La loi Elan a médiatisé le secteur et a permis l’émergence de beaucoup de projets. Des campagnes d’aides ont été portées par la CNSA, la banque des territoires notamment, qui ont permis la multiplication du nombre de projets (aujourd’hui, il y a 1800 projets d’habitat inclusif en France). Plusieurs acteurs privés commerciaux se développent et développent des business modèles qui sont robustes aujourd’hui, qui ont le soutien pour la plupart de la Banque des territoires qui est très impliquée dans ce développement. Donc, on peut supposer que cela va dans le bon sens, et qu’il faudrait simplement que les acteurs se structurent encore mieux qu’ils ne le font déjà, de façon à ce que le régime soit sécurisé.