Conseil National de l'ANACI, LECCE, 2025
Président de l’ANACI, Francesco Burrelli défend une vision résolument européenne du métier de syndic de copropriété. Pour lui, la profession ne peut plus se penser à l’échelle nationale : face aux mutations techniques, réglementaires et culturelles, elle doit s’appuyer sur des normes partagées, des formations comparables et une reconnaissance commune des compétences. À travers l’exemple italien, il appelle à construire un socle professionnel européen, capable de garantir aux citoyens un haut niveau d’exigence, de transparence et de confiance. Il appelle également à élever le métier de syndic au rand d'administrateur immobilier.
Interview
INTERVIEW DE FRANCESCO BURRELLI, PRÉSIDENT DE L'ANACI
Que faut-il retenir ?
Francesco Burrelli insiste sur la nécessité de dépasser les cadres nationaux pour bâtir une profession européenne de la profession de syndic. S’appuyant sur les principes fondateurs de l’Union européenne et la libre circulation des professions, il plaide pour une harmonisation des normes, des formations et des compétences, notamment via les crédits européens de formation (EQF).
L’Italie, explique-t-il, a déjà engagé ce mouvement avec des exigences législatives et normatives structurantes (IM 140, loi 4, futures normes de cursus de formation), pleinement compatibles avec les standards européens (UNI, EN) et internationaux (ISO). L’enjeu est désormais de partager, à l’échelle européenne, des procédures communes — informatiques, administratives, techniques et de sécurité — afin de rendre les professionnels comparables et reconnus d’un pays à l’autre.
Au-delà des normes, Francesco Burrelli défend une transformation profonde du métier : le « simple syndic de copropriété » appartient au passé. L’administrateur d’aujourd’hui et de demain est un professionnel aux compétences multiples, intégrant le property, le facility, le building et l’asset management. Cette montée en compétences doit circuler entre les pays européens, dans une logique de coopération et d’enrichissement mutuel.
Enfin, il rappelle que la finalité de cette structuration européenne est avant tout la protection du citoyen et du consommateur : garantir que la gestion d’un patrimoine immobilier soit confiée à un professionnel qualifié, formé, contrôlé et régulièrement mis à jour. Pour Francesco Burrelli, la profession est une affaire sérieuse, qui exige rigueur, responsabilité et engagement collectif à l’échelle des 450 millions d’Européens.
En
BREF
Pour Francesco Burrelli, l’avenir du métier se joue donc désormais à l’échelle européenne. Plus qu’un gestionnaire, le syndic de copropropriété devient un garant de compétences, de normes et de confiance. Une profession en mutation, appelée à parler d’une seule voix pour répondre aux attentes des citoyens et aux défis du patrimoine immobilier européen.


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