Sondage CAFPI
« La grande nouveauté, c’est une normalisation du marché et une réouverture de la part de nos partenaires bancaires ». Ces mots prononcés par Laura Martino, Directrice des Partenariats Bancaires chez CAPFI, teintés d’une couleur positive très attendue en cette fin d’année, semblent augurer d’une année 2024 peut-être plus fluide et plus dynamique côté crédit immobilier.
A la lumière des résultats d’un sondage réalisé par CAPFI auprès de ses clients1, se confirment, en effet, plusieurs tendances intéressantes sur la question du marché du crédit immobilier et du courtage. Pourquoi les personnes interrogées ont-elles fait appel à un courtier ? Comment ressentent-elles le marché ? Est-il plus difficile aujourd’hui de devenir propriétaires. Quelques questions parmi d’autres que nous avons jugé pertinentes de partager. Des réponses révélatrices d’une conscience aigüe des difficultés, mettent en exergue une volonté farouche des personnes interrogées de maintenir leurs projets immobiliers …. tout en privilégiant l’accompagnement par un professionnel.
57% des personnes interrogées sont d'abord allé consulter leur banque et cela ne leur a pas paru aussi simple que cela.
Ecouter aussi
Est-il indispensable de passer par un courtier ?
Au regard du contexte économique actuel, passer par un courtier est-il indispensable ?
- Oui tout à fait indispensable : 42%
- Oui plutôt indispensable : 34%
- Pas indispensable mais nécessaire : 20%
- Ni indispensable ni nécessaire : 4%
La réponse est très claire. 76% des personnes interrogées estiment indispensables de passer par un courtier. Qu’il s’agisse de dire que c’est « tout à fait » indispensable (42% des réponses) ou que c’est « plutôt » indispensable (34% des réponses). La question subséquente est naturelle. Pourquoi ces personnes ont-elles fait appel à un courtier ? Les personnes interrogées choisissent le courtier pour son accompagnement (43% des réponses), pour obtenir un taux attractif (22% des réponses) ou pour obtenir un financement (17% des réponses).
C’est moins un sujet de taux qu’un besoin d’accompagnement. Le contexte pousse à passer par un courtier.
Le secteur, très secoué en 2022 et 2023, poursuit son développement en France, sans doute renforcé et encouragé par ce besoin d’accompagnement des clients. La part des crédits intermédiés par les courtiers continue, en effet, de se développer (40% en 2022 contre 29% en 2014). Quand on sait que cette part dépasse ailleurs en Europe les 60% (par exemple aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne ou en Irlande), on peut peut-être augurer de beaux jours pour le courtage, à la faveur du besoin des clients pour toujours plus de conseil et d’accompagnement.
Les raisons qui poussent à recourir aux services d’un courtier
Parmi les raisons qui poussent les personnes interrogées par CAFPI à recourir aux services d’un courtier, une conscience très nette de l’état du marché. Le marché est tendu et rend l’achat plus compliqué qu’il y a deux ans. Ils sont, en effet, 73% à considérer que le contexte actuel avec sa hausse des taux de crédit et l’inflation) a changé la façon dont ils ont abordé leur projet immobilier. Ils sont aussi 60% à considérer qu’il est « tout à fait » plus difficile de devenir propriétaire, auxquels s’ajoutent 36% des personnes interrogées à trouver qu’il est « plutôt » plus difficile de devenir propriétaire. Toutefois, ces français ne renoncent pas et là est la belle nouvelle. Malgré la conjoncture, ils sont, en effet, 87% d’entre eux à maintenir leurs projets immobiliers. Certains feront évoluer ce projet, d’autres pas. Concrétiser un projet immobilier reste une priorité pour les Français, et là réside sans doute le second enseignement de cette enquête menée par CAFPI.
Côté banques, la situation s'améliore
Côté banques, on annonce quelques nouvelles positives avec des taux d’intérêt qui parviendront à un palier selon la Banque de France et des conditions bancaires plus favorables au crédit immobilier. Bonne nouvelle également pour les futurs acquéreurs, on assiste à un retour à la concurrence. Aussi, « les banques qui ne proposent pas les meilleurs taux vont perdre des parts de marché. Ces banques avaient mis en pause leur conquête de nouveaux clients mais dernièrement, on assiste à un retour de celles-ci à un jeu plus sain de concurrence sur les taux. » note Caroline Arnould, Directrice Générale de CAFPI.
Consistance et entêtement des personnes interrogées à maintenir leurs projets immobiliers, normalisation de la production de crédits, retour à la concurrence sur les taux, barèmes des banques baissiers … au fond, 2024 pourrait être une année plus sereine que 2023, d’autant que le marché de l’immobilier tend à se normaliser et qu’une hausse des salaires se profile de nouveau.
POUR ALLER PLUS LOIN
Pensez-vous que les conditions d’obtention d’un crédit au cours des 18 derniers mois soient devenues plus faciles ou plus difficiles ?
La plupart des personnes interrogées pensent qu’il est plus difficile d’obtenir un crédit aujourd’hui qu’il y a un an et demi.
- Elles sont devenues plus difficiles : 94%
- Elles sont devenues plus faciles : 2%
- Elles n’ont pas évolué : 4%
Quel est le DPE du bien acheté ? Les logements les plus performants (A, B et C) représentent 37%...
Les logements les plus performants (A, B et C) représentent 37% des biens des clients interrogés
- Les passoires énergétiques ne concernent que 22% des biens biens achetés par les clients interrogés
- 18% des biens achetés par les clients interrogés ont été achetés sans que le DPE ne soit connu par eux.
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