Fondation Nexity : Pour une ville plus solidaire
Avec Julie Monfraix, déléguée Générale de la Fondation Nexity, nous entrons au cœur d’un outil philanthropique aux multiples facettes et aux pouvoirs démultipliés grâce à l’engagement de tous les salariés du groupe Nexity. Une ville plus solidaire se construit avec des actions concrètes déployées autour de thématiques bien précises… Comment ? Un épisode important à partager pour soutenir l'action de cette fondation et en découvrir les actions.
En parlant avec les territoires, notamment avec les villes, les départements et les acteurs sociaux et associatifs, nous nous sommes rendu compte que des besoins n’étaient pas couverts par un certain nombre de politiques publiques. Pour être donc au plus près des besoins de ces territoires, nous avons décidé de nous centrer sur la lutte contre la grande précarité (et en particulier celle des jeunes et des femmes puisqu’il y a là un champ de financement inexistant pour ces deux populations) ; nous travaillons aussi sur l’égalité des chances (pour les 14-26 ans, plutôt des jeunes issus des quartiers prioritaires de la politique de la ville, issus des milieux modestes, en orientation subie ou en décrochage) (…). Le privé a un rôle à jouer ici, notamment dans le lien entre l’éducation nationale et l’entreprise. Enfin, nous travaillons sur l’insertion par le sport, à la fois dans la perspective de 2024 et (surtout) sur l’héritage, après les Jeux Olympiques, afin que le sport soit un levier d’insertion et d’inclusion. Ici, nous nous adressons aux personnes en situation de handicap mais également aux jeunes évoqués il y un instant.
Femmes en grande précaritéLe projet de Saint-Denis
Ce projet porté par la Fondation Nexity visait à accompagner des femmes en très grande précarité à travers des actions de bien-être dans un lieu méconnu et prestigieux de la ville de Saint Denis : le Musée d’art et d’histoire Paul Eluard et de faire du musée un lieu refuge et d’apaisement.
Un programme ambitieux
Dans ce cadre, la Fondation Nexity, le fonds de dotation Ambition Saint Denis, le Musée ont allié leurs compétences pour co-construire un programme ambitieux qui a permis l’accueil de 131 femmes issues de 5 associations :
- Ikambere, association qui aide les femmes migrantes et séropositives en situation totale d’isolement et de grande précarité.
- Amicale du nid Saint-Denis et Amicale du nid La Courneuve, association qui accompagne les femmes en situation, en danger de prostitution ou victimes de traite pour leur proposer des solutions.
- AVVEJ Club parents rencontre 93, association de protection de l’enfance qui a vocation à intervenir auprès d’enfants, d’adolescents et de familles en difficulté.
- Maison des femmes, lieu de soin rattaché à l’hôpital Delafontaine pour les femmes victimes de violences ou en difficulté de vie.
Construit autour de 4 types d'ateliers
Le programme s’est décliné à travers 4 types d’ateliers : sophrologie, yoga, soin par les plantes et beauté par les plantes, en lien avec des visites du musée (expositions temporaires et découverte de la vie des carmélites dans ce monastère), et la découverte du jardin de plantes médicinales (découverte des anciens soins de carmélites).
Une médiatrice du Musée a été dédiée à la définition opérationnelle du projet, à sa mise en œuvre et à l’animation des ateliers en complément des intervenantes extérieures : sophrologue et professeure de yoga.
Il n’y a pas de place dans leur vie pour ça, aller au musée, ou avoir des loisirs. Elles ont beaucoup apprécié de faire une sortie. Je ne pense pas que le loisir ait une place dans leur vie. Elles nous disent souvent « nous on voit sur les réseaux sociaux des gens qui font des sorties supers, et donc nous aussi on voulait faire ça. Si le projet se poursuit ça va les intéresser c’est sûr car ça change beaucoup de leur quotidien.
Le retour des associations
Toutes les associations ont fait part de leur satisfaction et du fait qu’elles souhaitaient à nouveau participer à un projet bien-être des femmes au musée s’il était reconduit.
C’était un projet stimulant, car il a permis de faire se rencontrer des personnes très différentes à chaque visite et de fortes émotions étaient partagées entre toutes les participantes, qu’elles soient professionnelles ou non. Il était très intéressant d’aborder le bien-être par le corps, en sophrologie, en yoga, mais aussi avec les sens et notamment l’odorat, pour ces femmes qui souffrent aussi, ou ont souffert dans leur corps. Elles ont toutes été interpellées à différents niveaux, par l’histoire du monastère, de ces femmes qui vivaient cloitrées, enfermées, dans ces murs, mais qui étaient aussi par là-même, protégées de la violence du monde qui les entourait.
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