L’œuvre, désormais dévoilée, sera visible du grand public à partir du 21 juin 2024
Cent ans après les Jeux d’été de Paris 1924, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques et le Mobilier National ont confié à l’artiste franco-iranienne Marjane Satrapi la mission exceptionnelle de dessiner le carton de la tapisserie des Jeux de Paris 2024. Une mission à la mesure du talent de la dessinatrice de bande dessinée, peintre et réalisatrice nommée aux Oscars qui a confié être « particulièrement honorée de pouvoir s’associer au projet de Paris 2024 et travailler en étroite collaboration avec les artisans des manufactures du Mobilier national ».
Les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 se profilant à l’horizon, une œuvre d’art d’une importance exceptionnelle émerge, tissant un lien entre les savoir-faire traditionnels français et la vivacité de la création contemporaine. Cette tapisserie olympique, fruit d’une collaboration entre le Mobilier national, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024 et l’artiste renommée Marjane Satrapi, représente bien plus qu’un simple ornement pour cet événement mondial, c’est une célébration de l’excellence des métiers d’art français, un hommage aux savoir- faire traditionnels. Alors que nous nous apprêtons à accueillir le monde entier à Paris en 2024, cette tapisserie olympique, comme les vases créés au sein de la manufacture de Sèvres, nous rappellent la richesse de notre patrimoine culturel et la force de notre créativité. C’est un hommage à notre passé et un signe de notre engagement envers un avenir où l’art, la culture et le sport continueront de nous unir, au-delà des différences.
Trois années de tissage auront été nécessaires
La tapisserie, composée d’un tryptique tissé par trois ateliers des manufactures nationales de tapisserie de Beauvais et des Gobelins a nécessité trois années de tissage.
Elle sera accrochée le 21 juin 2024, pour la fête de la musique, sur la façade de l’Hôtel de la Marine, sur la place de la Concorde qui sera le Parc Urbain durant les Jeux, afin de la présenter du grand public, dans la grande tradition des pavoisements de tapisserie en extérieur. Durant les jeux, la tapisserie sera présentée dans un lieu emblématique comme symbole des savoir-faire des manufactures nationales françaises.
Un carton d’exception pour une œuvre emblématique
La partie gauche fait écho au passé et plus précisément aux Jeux Olympiques de Paris 1924 en reprenant l’iconographie du lanceur de javelot. La partie droite fait référence à la modernité et à l’innovation en lien avec les nouvelles épreuves urbaines de breakdance et de skateboard qui seront introduites à l’occasion de Paris 2024. La partie centrale, sur laquelle sont représentés un homme et une femme portant le flambeau sous la Tour Eiffel, correspond au présent. En effet, pour la première fois, en 2024, les JO seront paritaires puisqu’un nombre équivalent d’athlètes hommes et femmes y prendront part.
Un dialogue créatif entre une artiste et des artisans d’art
Réaliser une tapisserie est une tâche délicate nécessitant un savoir-faire précis. Pour tisser ce triptyque, ce sont trois ateliers des manufactures nationales de tapisserie de Beauvais et des Gobelins qui ont été mobilisés.
Une tapisserie est le fruit d’un dialogue fécond qui se noue entre l’artiste et le savoir-faire d’exception des artisans. C’est, avant tout, un acte de transposition d’une œuvre, appelée «le carton», qui constitue une étape vers une autre création qui doit son originalité à la nouvelle matière, la laine, au travail des teinturiers et au talent des lissiers.
La première étape fut de choisir les couleurs qui rendront au plus juste l’intention de l’artiste. Après des essais de tissage et le choix des couleurs définitives, les soixante kilos de laine nécéssaires à la réalisation du triptyque ont été teints dans l’atelier de teinture du Mobilier national puis répartis entre les différents ateliers des manufactures nationales de tapisserie.
Dans l’atelier beauvaisien de la manufacture de Beauvais pour la partie droite du triptyque et dans son atelier parisien pour la partie gauche ainsi que dans les ateliers de la manufacture des Gobelins, à Paris, pour la partie centrale.
Crédits photographiques
- Tapisserie Olympique - Ateliers ©Justine Rossignol
- Tapisserie Olympique - TDM et Révélation © Aliénor de Carrière
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