Linkcity interroge les modes de conception des villes
Où sont passés les enfants dans nos villes ? L’enfant se déplaçant seul dans la ville ou le village a disparu. Le philosophe Thierry Paquot, auteur de « Pays de l’enfance » note qu’aujourd’hui, les enfants passent environ 3 minutes par jour sans adulte. Un temps réduit à l’extrême quand on sait qu’il y a 40 ans, c’était 5 à 6 heures. Et puis ils étaient 85% d’entre eux à se rendre à l’école à pied. Aujourd’hui, dans l’OCDE, il ne sont plus que 8% à le faire encore.
Un constat que tous peuvent partager : l’enfant semble ne plus avoir sa place dans l’espace urbain avec toutes les incidences négatives du phénomène bien entendu. Alors, partant de ce triste constat, Linkcity et la Ville de Marseille, entourés d’experts, ont interrogé la place de l’enfant dans la ville et conduisent une réflexion visant à améliorer l’expérience des enfants dans l’espace urbain. Or, les freins sont nombreux : freins liés à la sécurité évidemment, mais aussi freins culturels, comportementaux et même assurantiels et réglementaires. Un constat triste qui conduit à réinterroger les modes de conception des villes et à enquêter directement sur le terain. A Marseille, les enfants ont été interrogés sur leur vécu de la ville via un atelier et Linkcity qui travaille depuis longtemps sur la question, intègre dans ses projets des aménagements en faveur des enfants. C’est le cas du porjet Les fabriques à Marseille dans lequel Linkciy souhaite implanter le premier accrobranche urbain de la région et espère même aller plus loin en introduisant, par exemple, aurpès des architectes et des opérateurs l’impératif d’avoir une place consacrée aux enfants dans les projets neufs.
Faire la ville à hauteur d'enfants, c'est se donner la chance de la faire pour toutes et tous. Loin des villes standardisées conçues par et pour des hommes blancs et organisées autour de la voiture, il est temps d'ouvrir la page des villes sensibles.
Une ville à hauteur d'enfants : les freins à lever
Si aujourd’hui tout le monde s’accorde sur le fait qu’il est nécessaire de rendre les espaces urbains plus dynamiques, attractifs et sûrs pour les plus jeunes, il n’en reste pas moins que la question de l’autonomie des enfants et des adolescents dans les villes se heurte à plusieurs types d’obstacles.
- Freins liés à la sécurité : entre l’essor du trafic routier et la possibilité de faire de mauvaises rencontres, la ville est perçue comme un espace dangereux et renvoie à un sentiment d’insécurité pour les enfants.
- Freins culturels : l’autonomie spatiale des enfants ayant disparu au fil des décennies, la représentation de l’enfant « seul » dans l’espace public est souvent perçue négativement.
- Freins comportementaux : la réduction de la fréquentation des espaces extérieurs par les enfants et les adolescents se traduit par une augmentation du temps passé dans des espaces clos, notamment sur les écrans (télévisions, ordinateurs, tablettes, consoles ou smartphones).
- Freins assurantiels et réglementaires : certains cadres juridiques et réglementaires concernant la sécurité des plus jeunes limitent les potentielles expérimentations sur les nouveaux usages des espaces publics.
Chez Linkcity, nous sommes animés par le devenir de la ville au sens large et nous avons un regard autre que celui du promoteur classique. Nous nous intéressons d’abord à la ville et à ceux qui l’habitent et l’utilisent. Aujourd’hui, nous avons à coeur de diffuser et d’essaimer une prise de conscience sur la désappropriation progressive des enfants de nos villes. Nous avons une responsabilité collective et partagée, acteurs privés et publics, associations et habitants pour inverser la tendance. Et cela passe évidemment par l’action. Capitalisons sur ce qui se fait déjà, même de petites choses, et enclenchons de nouveaux projets pour opérer un changement d’échelle et rendre la ville aux enfants.
De nombreux bénéfices
- Des villes plus orientées vers le bien-être et la santé : activité physique, bien-être mental, activités accessibles à tous ;
- Des villes familiales, qui soutiennent l’économie locale et créent de la valeur ;
- Des villes apaisées et accessibles, plus sûres sur la route comme dans les rues et dans les espaces publics ;
- Des villes où la nature est présente avec plus d’espaces verts, des terrains d'aventures, une protection de la biodiversité ;
- Des villes relationnelles, plus inclusives, qui favorisent les liens intergénérationnels et les interactions sociales ;
- Des villes résilientes avec des aménagements visant à lutter contre les ilots de chaleur et à anticiper le risque inondation.
Le rendez-vous hebdomadaire du média digital et podcast Les Ondes de l'Immo pour une information immobilier et logement décryptée par les décideurs influents de l'immobilier.