Très clairement, nous avons changé notre façon de travailler. Nous sommes revenus à la base du métier, c'est à dire le rendez-vous à l'agence, et donc l'accueil du client, qu'il soit acheteur ou vendeur, systématiquement à l'agence. Le temps passé aussi à débriefer après les visites, le temps passé à parler du financement. Finalement, des choses que nous avions un peu oubliées à une époque où c'était facile, à une époque où justement on était des « agents ». Dans le mot agent, il y a un côté un peu mécanique dont on ne veut pas. Il ouvre une porte, il fait un calcul ; l'aspect conseil n’est pas présent et finalement le côté réalisation du projet non plus. Un client ne vient pas nous voir avec un projet d'estimation ou un projet de visite. Quand il vient nous voir, il a un projet de vente ou un projet d'achat qui va lui permettre de réaliser quelque chose dans sa vie. C’est essentiel.

L’une des clés de notre métier, c'est l'écoute. La dimension est finalement très psychologique, parce que vendre ou acheter un bien, ce n'est jamais neutre. Cela correspond souvent à des étapes de vie, à des changements de vie. Ce rôle d'accompagnement et d'empathie nécessaires dans les RH l'est tout autant dans ce monde de l'immobilier. Finalement les deux se rejoignent. En tout cas, il y a une dimension humaine qu'il ne faut surtout pas négliger (qui n'est pas unique bien sûr dans ce métier de l'immobilier et dans ce métier de conseiller immobilier.) Mais oui l'écoute, l'empathie, la curiosité sont importantes. Pourquoi ? Parce que derrière une vente ou un achat, même inconsciemment, il y a souvent autre chose. (…) Un autre chose que les gens ont parfois du mal finalement eux-mêmes à définir. (…) C’est une autre facette de ce métier de l'immobilier où on apprend finalement à décrypter car il faut faire de la maieutique pour faire accoucher un projet.

Il faut de la persévérance. Aux recrues et candidats nous demandons d’être passionné. En tout cas, il faut qu'il y ait une véritable appétence et une véritable envie d'aller épouser ce métier, embrasser cette carrière. Il y a beaucoup de candidates et de candidats qui viennent en se disant que l'immobilier, c’est sympa. C’est compréhensible puisque, par définition, ce métier touche à notre quotidien à tous, qu'on soit locataire, propriétaire, bailleur ou juste parce qu’on a une grand-mère qui a vendu une maison de campagne il y a quelques mois. Ce métier touche à notre quotidien et à notre intime. C'est l'habitat, c'est la maison. Donc il y a énormément de gens qui se disent que ça peut être sympa. Aujourd’hui, nous demandons de la rigueur. En ce qui me concerne, je m’assure de ce que chacun sait quel métier il embrasse.