"Mes deux priorités sont de loger les Français et de participer à la lutte contre le dérèglement climatique. En ce sens, pour moi, revoir la méthode de calcul du DPE est une mauvaise nouvelle et une mauvaise décision. On se rend compte que finalement, on ne va pas pouvoir tenir le calendrier. Tiens …. comme c'est bizarre ! Cela fait des années que les professionnels, justement, crient et tirent la sonnette d’alarme sur ce sujet. Ce calendrier n'est pas tenable. Donc maintenant, on va commencer à ranger, à bidouiller un peu pour garder une position, garder une posture qui consiste à dire qu’on continue à y aller très fort contre les passoires énergétiques mais on ne fait juste que quelques petits aménagements. Je pense que ce n'est pas la bonne manière de regarder le sujet.

Sur la question de la rénovation énergétique aujourd'hui, les problématiques sont multiples. La problématique essentielle c’est le reste à charge extrêmement important pour les propriétaires de logements. C’est à eux qu’on demande finalement de payer cette transition. Au surplus, la filière de rénovation énergétique est largement sous-dimensionnée. Il y a moins de 60 000 entreprises RGE, là où il en faudrait 240 000. Avec, de l'aveu même de Bruno Le Maire, une inflation sur les produits et les matières premières, et des complexités en copropriété également. 

Donc le sujet, à mon sens, c’est soit de revoir ce calendrier, mais de manière sérieuse avec les acteurs de terrain et avec toutes les filières, t s'y tenir fermement. Soit de revoir le financement et de réduire significativement le reste à charge pour les propriétaires."