Le Festival de la Vézère y est né
Le Château du Saillant, lieu de naissance du Festival de la Vézère en Corrèze, nous est raconté par Diane du Saillant, agent d’artistes et directeur artistique du festival. Un festival créé en 1981, par ses parents Isabelle et Guy de Lasteyrie du Saillant, et né au cœur de la propriété familiale, le Château du Saillant avant de s’étendre le long des villages de la Vézère, la rivière qui borde le château.
Signe d’attachement à un lieu, le Festival a pris le nom de la Vézère, la rivière qui ruisselle au pied de la maison. Comme les bruissements du vent dans les feuilles, l’écoulement de l’eau est une musique à part entière. Une mélodie naturelle qui varie au gré des saisons et des intempéries pour être tour à tour suave ou impétueuse…. Et dans ce lieu où le silence n’a jamais prise, les notes semblent trouver leur plus naturel écho.
Le château du Saillant
Le château du Saillant existait sans doute déjà au 12ème siècle. Il constituait la défense avancée du Château de Comborn situé en amont sur la commune d’orgnac. Son aspect féodal date du 14ème siècle, avec son donjon, ses dix-sept toujours, son pont-levis et ses douves. Au 17ème siècle, le roi donna des ordres pour démanteler les forteresses et la demeure prit l’allure qu’on lui connaît aujourd’hui. Le domaine devint propriété de la famille de Lasteyrie du Saillant en 1320 et y resta durant vingt générations. En 1854, il fut vendu par la Marquise et y resta durant vingt générations. En 1854, il fut vendu par la Marquise du Saillant qui, étant veuve, ne pouvait plus faire face aux charges de cette imposante demeure. Mais, après une génération passée hors de la famille de Lasteyrie du Saillant, Guy, descendant direct des propriétaires d’origine le racheta en 1870. Le parc qui entoure la maison abrite de très beaux arbres : chênes, tulipiers de Virginie, érables et tilleuls, ainsi qu’un splendide Ginkgo Biloba, que sa couleur en automne a fait surnommer « l’arbre aux écus d’or" ...
La chapelle du Saillant et ses vitraux de Marc Chagall
Le Festival de la Vézère 202342e édition
Ancrage régional d'un festival
La Vézère : quelle plus belle preuve de l’ancrage régional du Festival corrézien que d’avoir choisi le nom de la rivière qui irrigue son territoire et anime des paysages d’une rare beauté ?
Le 42e Festival a choisi d’unir sur son affiche la Vézère à Théo Ould. Ce féru d’opéra mais aussi de rock anglais qui envisage l’expression musicale comme un art total, incarne avec vigueur cette saison définitivement tournée vers la joie, le talent et le partage. En 2023, Théo Ould a été le premier accordéoniste nommé pour les Révélations des Victoires de la musique classique.
Le Festival rendra aussi un hommage direct à l’affluent de la Dordogne avec « Variations sur la Vézère », une création du jazzman Paul Lay lors du concert de clôture. C’est donc à un voyage musical semblable à une promenade au fil de l’eau, variée, charmeuse et pleine de surprises, que le programme invite.
La voix dans tous ses états
Pas de festival sans voix : d’airs de Mozart par Virginie Verrez aux polyphonies corses par le Choeur de Sartène ou au répertoire hispanique et latino-américain par Barbara Kusa et La Chimera, Le chant sera très présent.
Sans oublier, fidèle parmi les fidèles (depuis 1998 !), la Compagnie Diva Opera, au rendez-vous du rituel Week-end Opéra réunissant cette fois le « Rigoleto » de Verdi et « L’Elixir d’amour » de Donizetti. Un univers opératique auquel l’ « Opéra sans Diva » du Quatuor Anches Hantées lancera pour sa part un clin d’œil tout instrumental, aussi savoureux que mélodieux.
Enfin les amateurs d’accents plus jazzy ne manqueront pas la venue de Yom et de Léo Jassef , ni celle du Trio Paul Way pour la « Rhapsody in Blue » revisitée et le « Bach’s Groove » de la soirée de clôture. Le Festival rendra aussi un hommage direct à l’affluent de la Dordogne avec « Variations sur la Vézère », une création du jazzman Paul Lay lors du concert de clôture. C’est donc à un voyage musical semblable à une promenade au fil de l’eau, variée, charmeuse et pleine de surprises, que le programme invite.
Partitions célèbres
Grand fidèle de La Vézère, l’Orchestre National d’Auvergne donne le coup d’envoi du 42e Festival sous la direction de Thomas Zehetmair, également soliste d’un concert Bach, Mozart et Brahms. Des partitions fameuses que l’on retrouve avec autant de bonheur que les « Saisons » de Vivaldi par l’Orchestre de la Garde Républicaine, ou les plus grands thèmes de Beethoven revisités par Jean-François Zygel.
Des compositeurs célèbres résonneront aussi lors du récital événement de Nelson Goerner, grand rendez-vous pianistique de l’édition 2023, tout comme lors des moments chambristes proposés par Liya Petrova et Alexandre Kantorow, les Frères Fouchenneret et Caroline Sypniewski, ou encore, de façon plus inattendue, par l’accordéoniste Théo Ould.
Musique et littérature
La promenade verra aussi la musique dialoguer avec la littérature. François Busnel et Claire-Marie Le Guay feront équipe pour un concert-lecture intitulé « Conversation », tandis que Julie Depardieu se tiendra aux côtés de Juliette Hurel et Hélène Couvert lors d’une évocation des « Grande Dames du XXe siècle » aux « Jardins de Colette », l’occasion de lui rendre hommage pour les 150 ans de sa naissance.
Le Festival de la Vézère
En savoir +
« Je crois profondément que la culture est aussi nécessaire à la vie humaine que l’air que l’on respire, et que le Festival de la Vézère fait partie des petites pierres précieuses capables de bâtir les montagnes de la culture et de la solidarité. »
Barbara Hendricks
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