« Un tiers des demandes émanent de personnes qui ont moins de 35 ans. »
On commence à parler des nouvelles manières d’investir dans l’immobilier, notamment par avec la notion d’immobilier fractionné, et d’un rapport peut-être différent des jeunes générations avec la notion de propriété.
Est-ce qu’il faut pour autant tout mélanger ? Est-ce que les jeunes ont oui, ou non, encore envie d’acheter un bien immobilier ? Est-ce qu’ils renvoient aux calendes grecques l’envie d’un projet immobilier ? Voici la réponse de Maël Bernier, porte-parole de la société de courtage Meilleurtaux.
Le point de vue deMaël BernierA lire ici aussi
Oui, contrairement à ce qu’on pense, les jeunes aujourd’hui ont encore envie d’acheter. Nous avons encore quasiment un tiers des demandes qui émanent de personnes qui ont moins de 35 ans et 30% émanent de personnes qui ont moins de 30 ans. Ils ont même plus envie d’acheter que n’avaient ceux de ma génération, c’est-à-dire ceux qui ont 40-45 ans, mais c’est aussi parce qu’ils sont dans une situation de travail qui est beaucoup plus solide et stable que la génération précédente, avec des CDI en sortie d’études et une situation de quasi plein emploi. C’est ici quelque chose qu’on a tendance à oublier, mais le rêve absolu est arrivé ! On a une situation d’emploi qui est bien meilleure qu’il y a 10-15 ans. On a donc des jeunes français qui ont envie d’acheter aussi parce que certainement, ils voient bien qu’être propriétaire assure une sécurité, tout comme elle l’assure à leurs parents et autres. Donc, oui on a des jeunes qui veulent acheter. Evidemment, ce qui est dommage c’est que c’est à eux qu’aujourd’hui on refuse l’achat puisqu’il va leur manquer ces fameux 10% d’apport nécessaire. Je pense donc qu’il y a beaucoup à réfléchir, notamment sur la transmission entre les générations, parce qu’il y a des grands-parents qui pourraient aider un peu plus, et il faut réfléchir cette politique de logement et de transmission dans son ensemble, et seulement en édictant des règles péremptoires (du « parce qu’on a décidé de ») sans tenir compte de la réalité démographique et des envies des français.
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