Il est vrai que nous devons nous remettre en cause. Non, le gouvernement ne se réjouit pas de la situation évidemment ! Comment pourrait-il s’en réjouir ? Comment pourrait-on se réjouir que demain, il puisse y avoir des plans de licenciement dans un certain nombre de structures ? Comment pourrait-on se réjouir, même à Bercy, de voir les dotations de la TVA immobilière baisser ? Personne ne se réjouit d’une conjoncture défavorable dans l’immobilier et le logement. On essaie d’y travailler, pas forcément avec les recettes du passé qui n’ont fait que compliquer la crise qu’on connait aujourd’hui, mais en essayant de trouver des solutions innovantes. On va essayer de booster différents segments de la demande. Il y a encore à faire, je le reconnais. Mais on y travaille au quotidien et j’essaie au maximum d’associer la FPI à ce travail. (...) On a un projet de loi qui arrive avec des mesures de simplification qui doit accompagner le projet de loi copropriété qui arrive, lui, en troisième semaine de janvier. On a des capacités de faire des amendements gouvernementaux. Il est donc bien que nous puissions examiner les propositions rapidement pour voir si on peut intégrer certaines mesures de simplification. Il faut aussi travailler sur le foncier. On doit changer aujourd’hui la façon dont on aborde aujourd’hui la question foncière. On doit avoir de nouveaux outils, sans doute davantage d’outils publics. Je pense aux Etablissements Publics Fonciers avec beaucoup plus de moyens et de capacité d’intervention. Il faut donner plus de moyens d’intervention aux collectivités locales. En tout cas, le foncier est aussi un élément du coût aujourd’hui et je pense qu’il travailler dessus. Et il y a sans doute aussi, du côté de la demande, à trouver des innovations financières. J’ai échangé avec un certain nombre de banques pour essayer d’innover en la matière : le prix in fine, le démembrement, l’accession progressive… Tout cela, ce sont des éléments sur lesquels on pourrait être beaucoup plus agressifs. On ne l’est pas assez et on n’est pas très innovants.

Nous avons un prix technique et nous sommes victimes du mieux qui devient l’ennemi du bien. On a voulu avoir des logements parfaits. On a des logements efficients et bas carbone. On a pensé à tout et à tout le monde, sauf aux acquéreurs. Quand il y avait une politique de taux d’intérêts assez bas, on pensait que les arbres allaient grimper jusqu’au ciel et patratras ! Les taux d’intérêt montent et on se rend compte qu’on est arrivé à la limite du système. Donc les propositions faites par la FPI sont nombreuses. On a plein d’idées pour alléger, simplifier. Le ministre m’a dit qu’on avait peut-être une ouverture du côté de Matignon alors que du côté de Bercy, on aurait que peu d’ouverture et qu’il faut peut-être travailler à cela. Il faut déshabiller un peu les contraintes pour que le prix de revient puisse peut-être baisser et qu’on arrive non pas à supprimer toutes les contraintes, mais les alléger au moins pour arriver à rendre le logement accessible et redonner une solvabilité à nos acquéreurs. Nous allons travailler aux côtés du ministre du logement. Il peut compter sur nous. Il peut compter aussi sur nous pour « râler » parce qu’un Président comme moi ne peut pas accepter de voir divisé par deux son modèle… Quel modèle économique fonctionne alors qu'il est divisé par deux ? C’est impossible. Nous allons donc "râler" et proposer mais on voudra aussi voir des résultats.