En France aujourd’hui, l’espérance de vie est de 83 ans. Au début du XXème siècle, nous étions bien loin de ce chiffre puisqu’elle n’était que de 46 ans. Magnifique évolution qui imprime en nos esprits le marqueur d’une chance formidable. Nos contemporains peuvent vivre jusqu’à deux fois plus longtemps que leurs arrières grands-parents.

Serge Guérin, spécialiste du vieillissement et de la séniorisation de la société, rappelle de son côté que « Jamais il n’y a eu autant de personnes âgées vivant au même moment ». Aujourd’hui, en France, 27% de la population a plus de 60 ans, et 22% a moins de 20 ans. Le basculement s’est donc opéré : notre pays compte désormais beaucoup plus de personnes âgées tandis que le nombre de personnes jeunes diminue.

Si ces quelques données, communiquées par La Maison Saint-Gobain, doivent être analysées en premier lieu comme le signe d’une amélioration incroyable des conditions de vie de nos compatriotes, vient aussi le moment des interrogations.

Prenons-nous conscience, en tant que nation, des conséquences et des implications de cette évolution ? Notre société est-elle prête à envisager et vivre sereinement le vieillissement de sa population ? Est-ce que leurs logements sont ou seront adaptés à temps pour leur permettre d’y vivre le plus longtemps possible et sereinement ?

Peut-être pas. En effet, alors que 92% des plus de 75 ans vivent chez eux, 15% des français seulement ont d’ores et déjà adapté leur logement. Voilà une conjugaison de données bien étonnante. On veut vivre chez soi longtemps mais on ne pense pas à anticiper. Remettre à plus tard la rénovation et l’adaptation de son logement, réflexe naturel et humain, n’est pourtant pas une bonne idée.

C’est souvent lors que la chute survient que le français prend conscience du besoin, dans l’urgence. Ainsi que l’écrit Jean-Philippe Arnoux dans le Guide « Confort et sécurité du logement » édité par La Maison Saint-Gobain, « Vieillir chez soi est un choix bien compréhensible que nous partageons tous. Mais les chiffres le prouvent : avec plus de 500 000 chutes par an chez les plus de 65 ans, conduisant à une hospitalisation, et malheureusement à plus de 10 000 décès, bien vieillir chez soi nécessite d’adapter son logement à ses vieux jours… ».

Reste à savoir ce qu’est un logement adapté et comment parvenir à trouver les solutions idoines ainsi que les professionnels sensibilisés à la question et qualifiés. Résumé par La Maison Saint-Gobain, le logement adapté c’est un logement :

• Confortable : un logement confortable d’un point de vue chaleur ou fraîcheur, bien isolé avant tout, mais également plaisant à l’œil, qui correspond au goûts de la personne en matière de décoration ou d’agencement, de luminosité.
• Sécurisé : un bel escalier pourra être sécurisé en ajoutant des nez de marches contrastés, antidérapants et une main courante. Et si on ne peut plus emprunter cet escalier trop raide, des solutions d’élévation verticale existent pour permettre de profiter de 100% du logement.
• Ergonomique : c’est un logement pensé pour une circulation et un usage fluides, sans obstacles, donc avec des risques de chutes limités. Avec l’âge, enjamber la baignoire pour y entrer et surtout en sortir, devient plus compliqué… On peut alors anticiper avec une douche spacieuse et bien pensée pour d’autres évolutions plus tard.
• Pratique : c’est un logement où les rangements sont bien conçus de la cuisine au dressing, pour éviter les escalades fastidieuses de marchepieds instables ou pire, de chaises propices au déséquilibre.
• Intelligent : un logement équipé de systèmes domotiques pour automatiser les ouvertures ou l’éclairage, surveiller les biens, mais aussi la personne avec une téléalarme évolutive.