Conférence de presse du 6 janvier 2025
C’est à l’occasion de la première conférence de presse de l’année 2025 que Century 21 France, présidé par Charles Marinakis, a communiqué ses chiffres sur le marché immobilier de l’ancien. Porté par une belle reprise au dernier trimestre, l’année 2024 s’est fort bien terminée chez Century 21 avec une hausse d’activité à +2,8% dans un marché immobilier de l’ancien qui s’est stabilisé et a retrouvé un équilibre, grâce notamment à des baisses successives des taux d’intérêt, un pouvoir d’achat des ménages préservé grâce à la maîtrise de l’inflation et des conditions d’octroi de prêt plus aisées.
A l’issue de sa conférence de presse, Charles Marinakis commente au micro la situation du marché immobilier de l’ancien en ce début d’année mais aussi la Loi Le Meur entrée en vigueur il y a peu dans l’objectif de réguler la location meublée touristique ou encore la situation du marché locatif français et une nécessaire adoption d’un statut du bailleur privé.
Les ventes sont reparties à la hausse dès l’été.
LE MARCHÉ IMMOBILIER DE L’ANCIEN
Conférence de presse du 6 janvier 2025
2024Les chiffresen bref
Evolution du nombre de transactions
- Maisons : +2,8%
- Appartements : +2,8%
Superficie moyenne du bien acheté
- Maisons : 113 m2 (Stable sur 12 mois
- Appartements : 57,3 m2 (-0,3% sur 12 mois)
Prix moyen au m2
- Maisons : 2 473€ (-3,8% sur 12 mois)
- Appartements : 4 113€ (-0,7% sur 12 mois)
Financement par emprunt et durée moyenne du crédit
- Financement par emprunt : 80,9% (+0,2% sur 12 mois)
- Durée moyenne du crédit : 21,8 ans (+0,5% sur 12 mois)
Montant moyen d'une acquisition
- Maisons : 265 211€ (-4,2% sur 12 mois)
- Appartements : 224 263€ (-0,9% sur 12 mois)
Délai de vente
- Maisons : 99 jours (+ 8 jours sur 12 mois)
- Appartements : 97 jours (+ 6 jours sur 12 mois)
Paris, la baisse des prix permet aux ventes de repartir
En 2023, les volumes de vente avaient chuté de 12,9%. Cette année, le marché parisien a retrouvé des couleurs avec une hausse de 3% des ventes. Cela est dû à la baisse de 4,8% des prix qui s’établissent désormais à 9321€ du m2 soit une baisse d’environ 10% depuis 2022 et 12% depuis 2020. Pendant la même période, le prix moyen d’une acquisition a lui baissé de 14,7% passant de 517 756€ en 2022 à 441 661€ en 2024. Là encore, les acquéreurs ont acheté plus petit pour pouvoir réaliser la transaction. Les délais de vente qui n’avaient cessé de monter depuis 2020 reculent très légèrement pour s’établir à 94 jours (-2j) toujours loin des 57 jours observés en 2017.
Concernant la destination des biens, l’investissement locatif baisse de 4,3% pour s’établir à 26,8% des ventes loin des 32,5% relevés en 2021.
L’Île-de-France a purgé ses excès post-covid
La chute du nombre de transactions observée depuis 2022 est enrayée avec une hausse de 1,7% sur le segment des maisons et de 1,1% pour les appartements. Le rattrapage post-covid semble enfin apuré même si les prix continuent de baisser avec respectivement -4,6% pour les maisons à 3480 € du m2 et -2,3% pour les appartements à 4377€.
Depuis 2022, le prix des maisons a baissé de 9,6% et celui des appartements de 9,3%. Dans le même temps, le prix moyen d’une acquisition a reculé de 13,3% pour les maisons (359 676€ en 2024 contre 414 608€ en 2022) et de 10,4% pour les appartements (239 451€ contre 267 225€). Cela démontre une fois de plus que les acquéreurs ont utilisé le levier de la réduction de surface pour pouvoir acheter.
Ce constat global est toutefois à nuancer en fonction des départements ! Le plus dynamique est les Hauts-de-Seine (+9,9%) ce qui n’est pas illogique compte tenu de l’effondrement des ventes observé l’an dernier. Trois départements ont vu leur volume de ventes repartir à la hausse : la Seine-Saint-Denis (+1,5%), le Val-de-Marne (+4,9%) et le Val-d’Oise (+5,8%).
Les prix s’ajustent à la baisse dans tous les départements, avec des reculs bien loin de ceux de l’an dernier. Le plus fort recul est dans les Yvelines (-7,2%) alors que dans les Hauts-de-Seine les prix sont quasi stables (-0,6%).
Les régions ont repris des couleurs
En 2023, les douze régions observées avaient toutes connu une récession allant de -4,6% en Bourgogne-Franche-Comté à -21,7% en Normandie.
En 2024, seules quatre régions affichent une baisse d’activité : -0,4% en Auvergne-Rhône-Alpes, -1% dans le Grand Est, -4,7 % dans les Pays-de la Loire et -12,2% en Bretagne.
En Auvergne-Rhône-Alpes et les Pays de la Loire, les prix ont nettement reculé avec respectivement -6,9% et -5,7% tandis que les délais de vente continuent de fortement progresser pour s’établir à 109 jours (+9j) et 86 jours (+9j). Dans le Grand Est et en Bretagne, les prix tendent à se stabiliser avec un retrait de -2,1% et de -0,3%. Les huit autres voient leur volume de vente augmenter avec une intensité variable de +0,4% dans les Hauts-de-France à +13,8% en Nouvelle-Aquitaine. Trois de ces régions voient leurs prix augmenter : Bourgogne-France-Comté (+4,3%), PACA (+2,6%) et la Normandie (+2,5%). Il y a un effet de rattrapage pour certaines. En revanche, seule PACA n’a pas vu ses prix baisser dans la durée.
2025
QUELLES PERSPECTIVES ?
La dynamique du marché est totalement corrélée au niveau des taux d’emprunt. L’inflation sera d’environ 1,6% selon la Banque de France en 2025 donc si les taux se stabilisent autour de 3% / 3,25% le marché devrait atteindre environ 850 000 ventes.
Si la baisse des prix a bien eu lieu avec de fortes corrections sur les deux dernières années, ces derniers devraient globalement se stabiliser. 2025 devrait donc poursuivre la dynamique engagée depuis l’été et permettre aux Français de concrétiser leur rêve de devenir propriétaires.
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