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marché immobilier 2024

Marché immobilier : un nouvel équilibre pour 2024 ?

2024 : des éclaircies mais aussi des défis ?

2023, année…. difficile pour l’immobilier.

Chez Bien’ici, tout comme chez Guy Hoquet l’Immobilier, le constat est similaire, même si les mots diffèrent. Cyrille Janin, Président de Bien’ici évoque un « retournement très marqué sur le marché de l’immobilier. Les Français peinent à se loger et les professionnels de l’immobilier voient leur activité se réduire, avec pour certains de fortes remises en cause de leur activité, notamment sur la promotion. »

De son côté, l’Observatoire Guy Hoquet choisit de placer l’année sous le signe d’un ralentissement significatif : « 2023 marque une année charnière pour le marché immobilier français, avec un ralentissement significatif de l’activité, après une période prolongée de dynamisme. Le volume de transactions subit une baisse estimée à -20%, qui représente la plus forte contraction du marché depuis dix ans ! » Retournement, ralentissement… ». A quelques jours et mêmes quelques heures de la fin d’une année dont l’unique qualité aura été d’accorder tout le monde sur le constat de ce qu’elle aura représenté pour l’immobilier, il est temps de deviser de l’année 2024, des éclaircies qui se profilent à l'horizon et des défis qu’il faudra savoir relever.  

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Du côté des améliorations en 2024, le crédit …mais plusieurs zones d’incertitudes demeurent

Du crédit, de la promotion et de l'ancien ...

Du côté des améliorations, des taux de crédit qui n’augmentent plus et l’intérêt retrouvé des banques pour des clients en quête d’un crédit immobilier. Selon Maël Bernier, porte-parole chez MEILLEURTAUX, « 2024 semble annoncer des bonnes nouvelles pour les emprunteurs. Pour cela, il suffit d’observer les barèmes de taux que nous envoient les banques chez MEILLEURTAUX et d’écouter ce qu’elles nous disent. Et oui, les taux ne montent plus, ils sont même déjà en baisse et les banques affichent des ambitions de conquête clients fortes. Le mouvement est déjà enclenché dans de nombreux établissements. » Si le recul de l’inflation n’est pas étranger à cette faveur revenue des banques pour le crédit immobilier, on sait toutefois qu’il faudra sans doute attendre les premières semaines de l’année 2024 pour constater les premiers effets sur le terrain de la recherche immobilière. Des projets immobiliers mis de côté en 2023 faute d’accès au crédit pourront-ils se concrétiser en 2024 ? Les chiffres du premier trimestre 2024 donneront la réponse.

L’éclaircie concédée par le système bancaire sur l’épineuse question du crédit immobilier ne doit toutefois pas occulter la permanence de plusieurs zones d’incertitudes, voire d’angoissants obstacles pour l’année qui s’ouvre. Le plus grand d’entre eux reste celle de l’offre dans le neuf. Notre pays, malade d’un désintérêt profond de ses gouvernants pour la question du logement, construit de moins en moins. Cyrille de Ligneville, Directeur Général Adjoint de Bien’ici rappelle que « Le marché de la promotion immobilière connait une crise sans précédent. Les organisations professionnelles de l’immobilier neuf estiment que cette année le marché a reculé de 30% et ne sont guère plus optimistes pour 2024 qui approche. Si le neuf demeure essentiel pour palier au manque de logements en France, les fins programmées des dispositifs fiscaux tels le Pinel, l’inflation, la hausse des coûts des matières premières et des matériaux rendent le marché du neuf moins attractif aux yeux des Français. » Le secteur de la promotion en France peine à vendre ce qui est déjà construit depuis déjà une année et peine à lancer de nouveaux programmes depuis plusieurs mois. Pire encore… le secteur, désormais aux prises avec de graves difficultés économiques, entre dans la triste danse des plans de restructuration et des plans sociaux. Les constructeurs français sombrent, et avec eux l’une des solutions les plus évidentes à la crise du logement en France.

Sur le marché immobilier de l’existant, un nouvel équilibre se dessine, constaté par l’Observatoire Guy Hoquet avec subtilité et tout en nuances : « Pour 2024, les perspectives restent incertaines. Le marché pourrait connaître une stabilisation des prix si les conditions économiques s'améliorent comme cela semble s’amorcer fin 2023. La stabilisation des taux de crédit pourrait faciliter l'accès au financement, offrant ainsi une bouffée d'oxygène aux Français qui souhaitent acheter ou investir. Si tel était le cas, nous nous attendons à une poursuite de la baisse des prix immobiliers, mais probablement avec une décélération. Cependant, les défis demeurent, notamment en matière d'accès au crédit, de pouvoir d'achat et de disponibilité de l’offre de logements. En effet, tant que l’offre restera largement inférieure à la demande, une diminution significative des prix ne semble pas envisageable. »

En cette fin d’année 2023, les lignes ne sont donc pas encore définitivement tracées pour le secteur de l’existant. On entrevoit toutefois la définition de nouvelles règles du jeu dans la relation entre vendeurs et acquéreurs ainsi qu’une relative poursuite de la baisse des prix immobiliers, ce que confirme Stéphane Fritz, Président de Guy Hoquet : “Nous assistons à un changement en profondeur du marché tel que nous l’avons connu ces dix ou quinze dernières années. Il est donc compréhensible que les vendeurs mettent du temps à accepter ce nouveau cadre et n’aient pas encore ajusté leurs prix en conséquence. 2024 devrait probablement voir s’installer un nouvel équilibre entre les acquéreurs et les vendeurs”.

Nos meilleurs voeux pour l'année 2024

Améliorations et défis seront-ils donc les mots clés du début de l’année 2024 pour le marché immobilier ? Sans nul doute, à ceci près que les Français ne rêvent sans doute pas tant d’éclaircies que d’invention. Se loger sans peine est un doux rêve que la plupart d’entre eux n’ose plus faire. Sombre constat pour un pays qui se dit développé. Que dire, au surplus, de l’insistante pression fiscale mise sur les épaules des Français propriétaires ou de l’effort financier considérable que suppose la rénovation énergétique des biens immobiliers ? En 2024, l’Etat français trouvera-t-il à dire quelque chose de rassurant à ces Français qui ne comprennent pas pourquoi, en l’espace de quelques années, se loger est devenu un enjeu si crispant et rester propriétaire un questionnement ? Ce même Etat pourra-t-il continuer de leur imposer toujours plus sans s’imposer à lui-même rigueur et cohérence ? Souhaitons donc à l’Etat français de retrouver en 2024 le talent de l’invention. Le reste suivra. Et l’immobilier aussi.

Anne-Sandrine Di Girolamo
Anne-Sandrine Di GirolamoFondatrice
Anne-Sandrine Di Girolamo
Anne-Sandrine Di GirolamoFondatrice
Journaliste fondateur des Ondes de l’Immo.

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