Baromètre SeLoger & Meilleursagents
Pour le marché immobilier, le retour des beaux jours s'accompagne traditionnellement d'une impulsion à la hausse des prix.
En ce qui concerne le printemps 2024, certes les prix ne sont pas repartis à la hausse au cours des trente derniers jours, mais ils ont connu une phase d'accalmie après plusieurs mois de baisse continue (+0% au niveau national, ainsi que pour les 10 et 50 plus grandes villes de France). La capitale en est d'ailleurs l'un des meilleurs exemples. Après avoir reculé de -0,6% par mois en moyenne depuis un an, Paris n'a perdu « que » -0,3% depuis la dernière édition de ce baromètre.
S'il manque actuellement de fluidité avec un taux de rotation (un nombre de ventes annuelles rapporté au parc national de logements), proche de celui qu'il avait atteint au plus fort de la crise financière de 2008 (2,2% au 1er mai 2024 contre 3,1% au 1er mars 2022), le marché pourrait néanmoins retrouver quelques couleurs d'ici la fin de l'année. En effet, si la BCE a décidé de maintenir une nouvelle fois ses taux directeurs inchangés, elle a néanmoins ouvert la porte à une prochaine basse au vu de l'évolution favorable de l'inflation de 2% fixé par l'institution de Francfort pour alléger ses restrictions en matière monétaire.
Les points saillants du Baromètre
Un dynamisme printanier qui n'a rien d'une reprise
En 2023, le même phénomène de stabilisation tarifaire avait pu être observé dans les communes du Top 10 et du Top 50 avant que celles-ci ne voient leurs prix chuter, pour la majorité d'entre elles tout au long du reste de l'année ;
Certaines des dix plus grandes métropoles françaises (hors Paris) ne connaissent pas de répit en ce début de printemps (Strasbourg par exemple, où les prix ont reculé de -1% en un mois) ;
Un fragile regain de dynamisme côté acquéreur
Dans sept des onze plus grandes villes de l'Hexagone, les délais moyens de vente sesont raccourcis. C'est à Toulouse que les acquéreurs se sont montrés les plus dynamiques (83 jours en moyenne vs. 86 il y a un mois pour concrétiser une transaction) ;
Entre mai 2023 et mai 2024, les délais de transactions de ventes se sont allongés de 17 jours en moyenne dans les plus grandes métropoles françaises (dont 19 jours de plus à Toulouse, 20 à Montpellier et 21 à Bordeaux) ;
Du mieux malgré tout en perspective
Ce retour à une politique plus accommodante permettrait d'accélérer le recul des taux d'intérêt déjà initié par les banques ;
La future dynamique du marché dépend désormais de la stratégie qu'adoptera à court terme la BCE en matière de rythme et d'amplitude de baisse de ses taux directeurs.Dans l'hypothèse où celle-ci permettrait d'atteindre un taux moyen de crédit sur 20 ans de 3,5% hors assurance (vs. 3,85% fin avril), les porteurs de projets récupéreraient leur pouvoir d'achat immobilier d'août 2022 ;
Focus sur le marché parisien
Le rendez-vous hebdomadaire du média digital et podcast Les Ondes de l'Immo pour une information immobilier et logement décryptée par les décideurs influents de l'immobilier.