Communiqué de presse
"Les parents solos restent deux fois plus nombreux à ressentir un impact négatif de leur habitat sur leur qualité de vie."
À l’occasion de la Journée mondiale des parents, ce 1er juin, la MAE et l’IFOP lèvent le voile sur une réalité souvent passée sous silence : celle des jeunes parents solos confrontés à une crise du logement qui entame leur quotidien et leur équilibre familial.
Selon une étude menée auprès de 1 500 familles, plus de six parents solos de moins de 40 ans sur dix déclarent vivre dans un logement choisi par défaut, faute de mieux. Budget restreint, situations d’urgence, manque de logements adaptés… Les contraintes s’accumulent, avec des répercussions tangibles : vie amoureuse freinée, parentalité fragilisée, bien-être familial compromis. Derrière une satisfaction globale en trompe-l’œil, le mal-logement touche durement ces familles monoparentales, révélant une précarité invisible mais profonde.
Un logement par défaut pour 6 jeunes parents solos sur 10
L’étude IFOP menée auprès de 1 500 familles, révèle que près d’une famille monoparentale sur deux (48 %) a choisi son logement actuel par défaut, faute d’alternative satisfaisante. À titre de comparaison, cette situation ne concerne qu’un tiers des familles en couple (32%).
Le constat est encore plus marqué chez les jeunes parents solos : 63 % des moins de 40 ans ont dû emménager dans un logement qu’ils n’ont pas réellement choisi. En cause : un budget restreint, des situations d’urgence, et un manque de logements adaptés à leur réalité familiale.
Ce logement subi pèse directement sur leur quotidien. Parmi ces jeunes parents solos, 37 % estiment qu’il nuit à leur vie amoureuse, près de 1 sur 3 à leur bien-être parental et 28% à leur qualité de vie familiale. Le coût du logement est également un facteur de tension important : 48 % des jeunes parents solos locataires le jugent excessif. Des chiffres, deux à trois fois plus élevés que chez les familles en couple.
Un sentiment de satisfaction globale… en trompe-l’œil
Si la majorité des familles monoparentales ont le sentiment que leur logement est adapté aux besoins de leur famille, des écarts significatifs avec les familles en couple se cachent derrière cette appréciation sur plusieurs dimensions clés du confort de vie :
- Le calme : 33 % de satisfaction chez les parents solos, contre 49 % chez les couples (-16 points).
- La sécurité : 27 % de satisfaction contre 43 % (-16 points).
- Le confort, la superficie, le nombre de chambres et l’intimité de chacun : sur tous ces aspects, les familles monoparentales se déclarent aussi moins satisfaites.
Le coût du logement (loyer, remboursement du crédit, charges, etc.) fait donc davantage l’objet de mécontentements que les autres dimensions auprès de l’ensemble des familles, et surtout auprès des parents isolés (26% estiment qu’il n’est pas en phase avec les besoins du foyer).
Un impact plus souvent négatif sur la qualité de vie
Le logement joue un rôle essentiel dans l’équilibre familial : 7 parents sur 10 estiment qu’il contribue au bien-être de leurs enfants, et 6 sur 10 à leur propre épanouissement en tant que parent. Ces perceptions positives augmentent d’ailleurs à mesure qu’on s’éloigne des zones urbaines, où le cadre de vie offre souvent plus d’espace et de tranquillité.
Pourtant, l’étude révèle que les parents solos restent deux fois plus nombreux à ressentir un impact négatif de leur habitat sur leur qualité de vie (34% contre 15% des biparentaux). Ce constat se vérifie sur tous les plans : vie amoureuse (22% vs 9%), bien-être parental (19% vs 9%), qualité de vie familiale (18% vs 8%) et bien -être des enfants (16% vs 7%).
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