Entretien avec Jean-Luc Guitard, DG Consultim
L’immobilier est une valeur refuge contre l’inflation. Ceci posé, il est nécessaire d’adopter unestratégiepour adapter ses investissements immobiliers. Bref de faire des choix éclairés en fonction des actifs immobiliers, qu’ils soientrésidentiels, gérés, commerciaux ou tertiaires. Notre invité, Jean-Luc Guitard, Directeur Général de Consultim, nous aide à concevoir une stratégie d’adaptation de l’investissement immobilier. Essentielle dans le contexte inflationniste que nous connaissons. Il nous emmène au cœur des différents secteurs pour nous aider à mieux arbitrer en ce début d’année.
La hausse des taux d'intérêt et les difficultés d'accès au financement immobilier - entre les exigences du HCSF et un taux d'usure décorrélé des taux de marché) pourraient aussi favoriser une baisse de la valeur des logements.
Adapter ses investissements immobiliers en 2023
En conclusion, la résilience des différentes classes d'actifs immobiliers dans un contexte inflationniste va dépendre du poids des investisseurs institutionnels sur les différents marchés. Contrairement aux particuliers qui investissent sur des temps longs - nombre d'entre eux finançant leurs acquisitions à crédit ou étant engagés sur des dispositifs fiscaux - les institutionnels répliquent toute hausse des taux dans leurs exigences de rendement. Ils vont donc vraisemblablement arbitrer les surfaces commerciales et de bureaux les moins relatives, ce qui devrait conduire à un "repricing" de ces actifs et à l'émergence d'une nouvelle hiérarchie entre les locaux les plus qualitatifs et les autres. La hausse des taux d'intérêt et les difficultés d'accès au financement immobilier - entre les exigences du HCSF et un taux d'usure décorrélé des taux de marché) pourraient aussi favoriser une baisse de la valeur des logements. La difficulté de financement et la baisse de production en résidentiel va recentrer une partie des demandes de logement vers l'offre locative. Le pricing power dans un marché ainsi orienté sera dans les mains du bailleur. Dans un contexte d'évolution contrasté, l'immobilier géré fait figure d'exception avec des secteurs d'activité (tourisme, étudiants et séniors) porteurs et une pérennité des revenus. De plus, la fiscalité des BIC, découlant de l'acquisition d'une résidence gérée et de l'accès au statut de loueur en meublé permet, notamment par mécanisme d'investissements, de neutraliser durablement sa fiscalité personnelle.
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