On dira la vérité !
Elle n’est pas facile notre époque ! Les professionnels de l’immobilier et de la promotion subissent de plein fouet une crise très importante, tandis que bon nombre de propriétaires français s’inquiètent des interdictions de louer à venir. Au milieu, un gouvernement qui a initié des changements très importants dans la manière de concevoir le logement, afin qu’il soit plus respectueux de l’environnement.
Alors est-ce que tout ceci est juste une folie politique ou bien une nécessité impérieuse, pour le bien des générations futures ? Cette époque, avec ses soubresauts et ses mutations, est-elle fascinante ou bien flippante ? Henry Buzy-Cazaux, Président de l’IMSI répond à mes questions, fidèle en tous points à sa devise : on dira la vérité !
Je suis tout sauf abattu. Tout ce qui arrive ne m'inquiète pas, je le vois, je le dis avec beaucoup de lucidité. Quand quelqu'un perd son emploi, je ne dis pas « ben oui, ben voilà, il ne s’est pas adapté » ; ce n’est pas si simple, car cette personne perd son emploi. Mais il pourra aussi le reprendre, réapprendre un nouveau métier de l'immobilier et le retour à l'emploi pourra exister. Il y a des entreprises qui, je l’espère, après avoir disparu, vont se recréer. Voilà, je ne crois qu'à cela. Et je pense que ceux qui ont des discours sombres sur ce qui se passe dans l'immobilier ne sont pas lucides et sont coupables parce qu’ils pourraient presque casser une énergie qui est présente chez beaucoup.
Extrait
HENRY BUZY-CAZAUX
"Notre époque n’est pas flippante. Une crise, au sens premier du terme, c’est un moment de ruptures, ruptures au pluriel : L'inflation dérègle les modèles économiques ; Le digital n'est pas complètement encore intégré ; La transition environnementale ; La quatrième étant un État français qui n’aura plus les moyens de soutenir et d'aider de façon massive. Voilà quatre ruptures. Le moins que l’on puisse puisse dire, c'est que c'est une crise. Une crise c’est toujours terrifiant parce qu’il faut s'adapter, que certains ne le feront pas et qu'il y a des conséquences.
La crise est si soudaine ! Quand on voit que des promoteurs doivent faire des plans sociaux, que des agents immobiliers disparaissent parce que le marché s'est tout d'un coup rétracté, que des agents commerciaux changent de métier, ce sont des nouvelles abominables. Je tiens à le dire. Eh bien pourtant, malgré cela, tous ceux qui résistent et tous ceux qui tiennent ont devant eux une période enthousiasmante."
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