Notre invité bénéficie de l’expérience des années, de celles qu’il fait bon d’avoir lorsque le vent mauvais siffle sur tout un secteur comme celui de l’immobilier depuis déjà plusieurs années.
Président du think tank VIVERE et de VIPARIS, numéro mondial des congrès et leader des salons en Europe, Bernard Michel a signé une tribune dans Les Echos pointant le risque pour le logement en France de s’enliser dans un “immobilisme bien réel” … Nous l’avons donc invité, très curieux de l’entendre parler de cet immobilisme mais aussi, et peut-être surtout des voies de sauvegarde possibles, et pourquoi pas de ce qu’il pressent comme étant peut-être un futur non pas immobile mais dynamique et en progression pour l’immobilier.
Il est assez curieux qu'une industrie qui rassemble finalement des millions d'emplois et qui représente une part très significative du PIB, au fond ne soit pas plus considéré que cela.
Extrait
BERNARD MICHEL
Il est assez curieux qu'une industrie qui rassemble finalement des millions d'emplois et qui représente une part très significative du PIB, au fond ne soit pas plus considéré que cela. J’ai pratiqué plusieurs métiers : j'ai été banquier, assureur, président d'une société foncière. J’ai donc compris en quoi cette industrie était créatrice de valeur et également créatrice d'emplois. Je dirais que c'est le contraire d'une rente de situation puisqu'on essaye de mettre cette étiquette là sur l'immobilier.
Au fond, il faut arriver à réhabiliter l'immobilier comme étant une industrie parmi d'autres, mais qui au fond permet à la France de développer son PIB et de bénéficier des rentrées fiscales qui vont avec, et qui au surplus permet également de répondre à une question qui s'appelle la crise immobilière en cours. Si on ne fait rien, nous irons vers un chômage assez massif dans le secteur de l'immobilier. C’est à éviter dans le contexte qu'on connaît aujourd'hui en France.
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58% des locataires de ce pays sont logés dans le parc privé locatif détenu par 5,9 millions de foyers fiscaux (10 millions de propriétaires). Derrière ces chiffres, les parlementaires auteurs de ce rapport posent un premier constat : ce ne sont pas les institutionnels qui contribuent à l’existence d’un parc locatif privé mais les particuliers. La part des institutionnels qui était de 20% en 1980 est passée à 1% !

