taxe foncière UNPI

Taxe foncière 2025 : l’année du cynisme ? Avec Sylvain Grataloup, Président UNPI

+ 37% de hausse de la taxe foncière entre 2014 et 2024

Dans un contexte politique difficile, l’UNPI a publié son 19e rapport annuel de l’Observatoire des taxes foncières. Quelques chiffres : + 37% de hausse de la taxe foncière entre 2014 et 2024, + 1,7% en 2025 (nous sommes en période préélectorale), et une majoration également très importante des valeurs locatives. Dans ce contexte peu réjouissant, nous avons reçu plaisir Sylvain Grataloup, Président de l’UNPI.

Dans quel état d’esprit se trouvent les propriétaires à l’annonce des chiffres de l’Observatoire des taxes foncières ? Quelles suggestions l’UNPI formule-t-il à l’oreille de ceux qui nous gouvernent et alors même que le Projet de Loi de Finances viendra sans doute bientôt sur la table de travail de nos représentants à l’assemblée ? Autant de questions auxquelles notre invité répond.

Interview

LES CHIFFRES CLÉS

taxe foncière UNPI

Augmentation moyenne de taxe foncière 2014/2014

 +37,3 %

 Comparaisons :

  • Inflation (évo.IPC 10/2014-10/2024) : +19,9 %
  • Hausse loyers (évo. Indices ILH-sec libre 10/2014-10/2024) : +8,7 %
Consulter le rapport dans son intégralité

Taux moyen de taxe foncière 2024 (France entière)

40,67 %

Soit 20,34 % du loyer annuel (1), soit 2,4 loyers

(1) Les taux s’appliquent à 50 % de la valeur locative, censée représenter le loyer annuel potentiel de chaque immeuble

Plus fortes hausses parmi les 50 villes les plus peuplées de France (1) 2014/2024

  • Paris : + 88 % (+68 % TEOM comprise2 )

  • Strasbourg : + 56 % (+50 % TEOM comprise2 )

(1) Villes de plus de 90 000 habitants (Source INSEE)

(2) La taxe d’enlèvement des ordures ménagères est prélevée avec la taxe foncière. Cependant, le propriétaire bailleur d’un logement peut en demander le remboursement à son locataire (c’est donc davantage un impôt lié au statut d’occupant que de propriétaire)

Moins fortes hausses parmi les 50 villes les plus peuplées de France 2014/2024

  • Caen : + 21 % (+23 % TEOM comprise1)

  • Le Havre : + 23 % (+21 % TEOM comprise )

(1) La taxe d’enlèvement des ordures ménagères est prélevée avec la taxe foncière. Cependant, le propriétaire bailleur d’un logement peut en demander le remboursement à son locataire (c’est donc davantage un impôt lié au statut d’occupant que de propriétaire)

Hausses dans les 200 villes les plus peuplées de France (1) 2024/2025

 Une hausse de taux quasi nulle : + 0,04%

La hausse moyenne de 1,7% du montant à payer dans les 200 plus grandes villes correspond donc à la majoration de 1,7% des valeurs locatives en 2025.

Une accalmie dans les taux avait déjà été observée en 2019, précédente année préélectorale.

(1) Villes de plus de 39 000 habitants (source INSEE)

Revalorisation record des valeurs locatives entre 2021 et 2024

 

+ 15,1 %

Les valeurs locatives (assiettes de la taxe foncière) étant indexées sur l’inflation, à taux inchangés, on constate une hausse de 15,1 %.

 

Les propositions de l’UNPI

Face à cette situation, l’UNPI appelle à une réforme urgente de cette fiscalité, devenue manifestement injuste pour les propriétaires.

Face à la flambée continue de la taxe foncière et à une fiscalité locale jugée déséquilibrée depuis la suppression de la taxe d’habitation, l’Union nationale des propriétaires immobiliers (UNPI) appelle à une réforme d’ampleur. L’association de défense de la propriété propose d’abord une refonte globale du système, en remplaçant la taxe foncière par une « contribution locale des usagers des collectivités » (CLUC), due par tous les habitants – propriétaires comme locataires – et modulée selon les revenus, la participation aux politiques publiques (rénovation énergétique, offre locative) ou encore le statut d’occupation.

À plus court terme, l’UNPI réclame que les propriétaires bailleurs puissent récupérer une partie de la taxe foncière auprès de leurs locataires, comme c’est déjà le cas pour les baux commerciaux, estimant que les services financés par la collectivité profitent à tous les occupants.

Elle souhaite également une réforme de l’indexation des valeurs locatives, aujourd’hui calquées sur l’inflation, afin de les aligner sur l’indice des loyers d’habitation (ILH). Dans les zones soumises à l’encadrement des loyers, l’UNPI demande un dégrèvement de taxe foncière, jugeant incohérent de contraindre les revenus locatifs sans alléger la fiscalité.

Enfin, l’UNPI plaide pour que les propriétaires entreprenant des rénovations énergétiques bénéficient automatiquement d’un dégrèvement, mesure aujourd’hui laissée à la discrétion des communes.

Sylvain Grataloup

Le mot du Président
SYLVAIN GRATALOUP

"Les conclusions de ce rapport sont sans surprise. Comme il fallait s'y attendre, et à l'instar des précédentes échéances électorales, les futures municipales ont freiné l'ardeur des maires et l'augmentation des taux locaux, conjuguée à une valeur locative modérée, semblent offrir aux propriétaires une période d'accalmie fiscale. Sur ce point en tout cas !

Pour autant, combinée à l'encadrement des loyers, le permis de louer et l'IFI.... la taxe foncière fait l'objet de toutes les attentions. Jadis associée à sa soeur jumelle, la taxe d'habitation, appartenant à la famille des impôts locaux, isolée désormais, les conclusions 2025 font clairement apparaître que la taxe foncière devient un enjeu stratégique pour les candidats maires à leur propre succession comme elle devient un instrument d'arbitrage pour les primo-accédants et les propriétaires bailleurs qui voient sans cesse fondre une rentabilité pourtant choisie afin de compléter une retraite chaque jour remise en cause."

Consulter le rapport dans son intégralité

SeRetrouver de SeLoger à Lyon : L'agence Les Clés d'Alexia témoigne

Individualisation des frais de chauffage : le point avec le CEO France de ISTA

LIRE AUSSI

Logement : les propriétaires en colère !

35 millions de propriétaires pris dans un étau face à la pression réglementaire et fiscale.

L’UNPI appelle les pouvoirs publics à reconnaître le rôle des propriétaires dans la politique du logement et à répondre à leur souffrance face à la pression réglementaire et fiscale.

En cette période politique tourmentée et à l’heure où Vincent JEANBRUN, nouveau ministre du Logement vient d’être nommé, les 35 millions de propriétaires de France manifestent leur colère.

Victimes d’une maltraitance réglementaire et fiscale chronique et d’une absence de reconnaissance sociétale, ces 35 millions de propriétaires subissent plus que jamais un traitement injuste et contre-productif dont ils sont las. Pourtant, les propriétaires sont des acteurs économiques, sociaux et environnementaux essentiels : ils logent nos concitoyens non éligibles au parc social, investissent massivement dans la rénovation énergétique et contribuent à la décarbonisation du pays, participent à l’économie nationale en faisant travailler les entreprises du bâtiment et des services de l’immobilier…

Anne-Sandrine Di Girolamo
Anne-Sandrine Di GirolamoFondatrice
Anne-Sandrine Di Girolamo
Anne-Sandrine Di GirolamoFondatrice
Journaliste fondateur des Ondes de l’Immo.

  • Back
  • Next

Nos émissions / Podcasts

Emission podcast Les Ondes de l'Immo
Emission podcast La maison de mes rêves
Emission podcast Newsroom Immo et +
S'abonner à nos émissions podcasts


Les Ondes de l'Immo

Suivez-nous sur les réseaux !

Emission Podcasts Les ondes de l'Immo
Emission Podcasts Newsroom
Emission Podcasts Les ondes de l'Immo
S'abonner à nos Podcasts
Choix utilisateur pour les Cookies
Nous utilisons des cookies afin de vous proposer les meilleurs services possibles. Si vous déclinez l'utilisation de ces cookies, le site web pourrait ne pas fonctionner correctement.
Tout accepter
Tout décliner
En savoir plus
Analytique
Outils utilisés pour analyser les données de navigation et mesurer l'efficacité du site internet afin de comprendre son fonctionnement.
Google Analytics
Accepter
Décliner
Sauvegarder